Stratégies et compétences : Intervenir pour mieux agir (Peters, M. & Viola, S.; 2003)
Si mes professeurs du primaire et secondaire avait su que tous les élèves n'apprennent pas de la même facon, si on leur avait parlé des stratégies socio-affectives, si , enfin, on leur avait dit qu'une petite tape sur l'épaule pouvait me faire devenir meilleur élève, je serais ministre de l'Education ! Je m'explique. A l'automne, au cours d'une expérience à laquelle notre professeur nous a fait participer en classe de Didactiques des Langues Secondes, une des observatrices a fait justement remarquer combien les stratégies socio-affectives sont inhérentes et omniprésentes dans l'apprentissage. En effet, un groupe cobaye, dont je faisais partie, devait mener à bien une activité de réflexion, pendant qu'un second groupe observait les phénomènes. Je participais donc à l'expérience avec peu de concentration lorsqu'une amie-collègue, E., interrompit ma distraction d'une simple tape inconsciente sur l'épaule. Réaction, elle aussi inconsciente mais immédiate de ma part, je concentrai mon attention sur l'activité et commençai à y participer. Etait-ce de la magie ? un quelconque envoûtement ? ou peut-être un phénomène lors de l'apprentissage qui participe de ce que Filmore's (1991) nomme des processus sociaux (interactions dans les situations sociales).
Je trouve l'enseignement des stratégies d'apprentissage très important puisqu'il permet à l'apprenant de mieux apprendre et d'apprendre de façon plus intelligente et plus efficace en lui facilitant de façon "spiralaire" les tâches, puisqu'il va pouvoir réinvestir les stratégies acquises en les transférant à la réalisation d'autres tâches. De facto, ces stratégies vont participer à un niveau d'ensemble à l'investissement plus personnel de l'apprenant dans son apprentissage et à son implication et ses responsabilités dans ses démarches de formation.